mardi 29 janvier 2008

Un astéroïde a frôlé la Terre !




Un astéroïde, baptisé 2007 TU24, est passé au plus près de la Terre mardi comme prévu et sans jamais présenter de danger de collision avec notre planète, a indiqué mardi le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa.


«Je vous confirme le passage de l'astéroïde comme prévu», a indiqué D.C Agle, un porte parole du JPL situé à Pasadena en Californie (ouest).

L'objet est passé au plus près à un peu moins de 550 000 kilomètres de la Terre à 05H33 GMT, mardi avant de l'éloigner.

L'astéroïde 2007 TU24 a été découvert le 11 octobre 2007 par les scientifiques de la Nasa qui surveillent et répertorient ces objets. L'astéroïde mesure entre 150 et 610 mètres.

Quand il s'est trouvé au plus près de la Terre, à une distance équivalente à environ une fois et demi celle de la Lune, il était observable par des télescopes amateurs.

«Ce sera le passage d'un astéroïde de cette taille ou plus gros le plus proche de la Terre avant 2027», avait précisé auparavant dans un communiqué Don Yeomans, responsable à la Nasa du bureau chargé du programme des objets proches de la Terre (Near Earth Object Program Office).

Soulignant qu'«il n'y avait aucune raison de craindre une collision, ce responsable de la Nasa avait expliqué que tout au contraire «la nature fournissait, avec le passage rapproché de cet astéroïde, une excellente occasion de faire des observations».

La Nasa a fait des photos de l'astéroïde avec des radars.

La visite de 2007 TU24 est intervenu un jour avant qu'un autre astéroïde ne frôle la planète Mars à moins de 26 000 kilomètres.

Selon des calculs initiaux de la Nasa, il y avait une chance sur 25 que cet astéroïde 2007 WD5 n'entre en collision avec Mars.

Les dernières estimations de l'agence spatiale ont considérablement révisé à la baisse une telle probabilité avec un risque sur 10 000 de collision.

lundi 14 janvier 2008

Année spatiale «très riche» pour l'Europe avec 10 missions



Agence France-Presse

Paris

L'Europe participera en 2008 à dix missions spatiales, concernant aussi bien la station internationale ISS que les sciences, l'astronomie ou les avancées technologiques, s'est félicité lundi le Directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), Jean-Jacques Dordain.


Premier grand rendez-vous de l'année: le lancement le 7 février du laboratoire européen Columbus à bord d'une navette spatiale vers l'ISS. «L'ESA, a souligné M. Dordain, deviendra ainsi un partenaire concret de la Station».

Quelques semaines plus tard, l'Europe franchira un nouveau pas vers l'ISS avec le lancement, vers le 22 février, du premier vaisseau ravitailleur européen, l'ATV Jules Verne. «Véhicule le plus complexe que l'ESA ait réalisé», a noté M. Dordain, il pourra acheminer jusqu'à 7,5 tonnes de cargaison et rehausser l'orbite de la Station.

En ce qui concerne la science pure, l'Agence spatiale européenne mettra sur orbite Goce, «un véritable bijou» qui améliorera la mesure de la gravité terrestre d'un facteur 100 par rapport à ce qui se fait actuellement, a précisé le Directeur général.

Les astronomes attendent pour leur part le lancement simultané par une fusée Ariane de «deux grands sommets du programme scientifique», selon M. Dordain, le télescope spatial Herschel et l'observatoire Planck. Herschel observera entre autres l'Univers «froid», en particulier la formation des étoiles et des galaxies, tandis que Planck fournira des informations essentielles sur la création de l'Univers et l'origine de la structure cosmique.

Concernant l'observation de la Terre, sera lancée la mission SMOS (étude de l'humidité des sols et de la salinité des océans), avec le microsatellite Proba-2, a encore précisé M. Dordain.

L'ESA mettra par ailleurs sur orbite Giove B, un satellite qui va servir à tester dans l'espace les technologies mises en oeuvre dans le futur réseau de navigation satellitaire européen Galileo.

Enfin, l'Agence européenne a des instruments sur la mission indienne Chandrayann-1 à destination de la Lune et est intéressée par la mission d'une navette spatiale pour réparer et moderniser le télescope spatial américano-européen Hubble.

M. Dordain s'est prononcé en faveur des vols habités, estimant que l'Europe devait «inventer son futur» dans ce domaine. Pour lui, cela «passera par une décision, ou non, sur la mise au point d'un transport d'équipage».


Vols habités dans l'espace: l'Europe doit y réfléchir

L'Europe doit poursuivre ses vols habités dans l'espace, mais doit réfléchir à la manière dont elle doit le faire, a estimé lundi à Paris au cours d'une conférence de presse le directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), Jean-Jacques Dordain.

«Un programme spatial sans vol habité me semble boiteux», a affirmé M. Dordain, «il faut que l'Europe garde ou augmente son activité» dans ce domaine.

À près de quatre semaines du lancement du laboratoire européen Columbus vers la Station spatiale internationale (ISS), accompagné de deux spationautes de l'ESA - l'Allemand Hans Schlegel et le Français Leopold Eyharts -, le directeur général a déclaré que l'Europe devait «réfléchir» à la forme que prendrait à l'avenir sa présence humaine dans l'espace.

«Il faut inventer l'avenir des vols habités», a-t-il dit. Mais «le rôle de l'Europe dans ces vols sera différent» selon que «l'on se lance ou pas dans un programme de système de transport d'équipage». Les spationautes européens empruntent aujourd'hui les véhicules spatiaux américain (navettes) et russe (Soyouz).

L'ESA, a-t-il rappelé, envisage une association avec les Russes pour un nouveau véhicule.

M. Dordain s'est par ailleurs révolté contre l'idée d'un abandon trop hâtif de l'ISS, les vols de navettes américaines devant s'arrêter en 2010.

«Si l'on met le mot "fin" à l'exploitation de la station spatiale internationale avant même de l'exploiter, ce n'est pas le meilleur moyen d'attirer les scientifiques», a-t-il souligné en annonçant qu'une discussion aurait lieu au printemps avec les partenaires «sur le calendrier d'exploitation».

«Je suis persuadé qu'un accès continu à l'espace va permettre de faire des avancées scientifiques et technologiques majeures», a-t-il poursuivi.

Le spationaute Léopold Eyharts doit y passer au moins deux mois après l'installation du laboratoire Columbus.


jeudi 10 janvier 2008

Vénus est plus humide qu’on ne le croyait

Image de la planète Vénus transmise par l'Agence spatiale européene (ESA).


Pendant que tout le monde a les yeux rivés sur Mars, une sonde européenne poursuit depuis 2005 ses observations de notre autre voisine, Vénus.

Et pas moins de neuf articles en ont été tirés dans une édition récente de la revue Nature, qui révèlent un passé plus humide qu’on ne le croyait.

Derrière ces nuages d’acides sulfuriques qui voilent notre vision de la surface, les radars de la sonde Venus Express ont détecté une proportion inattendue de deutérium, ce qui est révélateur, disent-ils, de la présence d’une grande quantité de vapeur d’eau.

Suffisamment, avance une équipe du CNRS français, pour que cette eau ait jadis été un océan... de 3 centimètres de profondeur. C’est peu à notre échelle, mais c’est déjà passablement plus hospitalier que les portraits infernaux qui sont faits de cette planète qui est, par sa masse et sa distance du Soleil, notre plus proche cousine.

mercredi 9 janvier 2008

Comment observer l'ISS du sol ?

Station Spatiale Internationale (ISS) NASA


Avant de pouvoir observer l’ISS, vous devrez d’abord déterminer s’il est possible de la voir depuis l’endroit où vous vous trouvez (latitude). La possibilité d’observation dépend de l’inclinaison et de l’altitude orbitales de la Station ainsi que de sa grosseur, de sa capacité de refléter les rayons du soleil, etc. Plus l’altitude orbitale d’un engin spatial est basse et plus l’engin est facile à observer à l’oeil nu.

Orbitant à une altitude de 400 km, l’ISS est certainement sur orbite basse terrestre, comparativement aux satellites météorologiques et de télécommunications qui orbitent à près de 40 000 km d’altitude. L’ISS est placée sur une orbite équatoriale qui comporte des inclinaisons orbitales d’environ 0 - 70° N ou S.

Heureusement, de nombreuses possibilités d’observation se présenteront au Canada. La plupart des Canadiens n’auront qu’à savoir quand et où regarder. Le meilleur temps pour observer l’ISS sera au moment de son passage au-dessus de l’horizon. Toutefois, il ne se produira pas à la même heure chaque jour. Cette période précise sera variable puisque notre journée de 24 heures n’est pas parfaitement divisible par la période orbitale de 90 minutes de l’ISS. La Station spatiale internationale apparaîtra par conséquent dans le ciel un peu plus tôt (ou un peu plus tard) selon les jours et passera ainsi de façon cyclique de période diurne en période nocturne.

Pour connaître les dates et heures de passage de la station, visitez les liens suivant:

Heavens-Above

ISS Sighting (NASA)

Vivez le décollage de Soyouz !

L'ONU déclare 2009, Année Mondiale de l'Astronomie

Les Nations Unies viennent de proclamer, le 20 décembre 2007, que 2009 sera l’Année Mondiale de l’Astronomie (AMA09). La résolution, qui correspond à une initiative de l’Union astronomique Internationale (UAI) et de l’UNESCO, a été présentée par l’Italie, le pays de Galilée.

L’année 2009 célébrera ainsi la première utilisation d'une lunette pour des observations astronomiques, une invention qui a ouvert la voie à quatre siècles de découvertes prodigieuses. De nos jours, les télescopes au sol et dans l’espace scrutent en permanence l’Univers dans toutes les gammes de longueur d’onde.

La présidente de l’UAI, Catherine Cesarsky, a déclaré « L’Année Mondiale de l’Astronomie donne à toutes les nations la possibilité de participer à cette révolution scientifique et technologique ». Cette année correspondra à une coordination internationale à des fins pacifiques, pour mieux appréhender la recherche de nos origines cosmiques ; c’est un héritage commun qui relie tous les habitants de la planète Terre. Les sciences de l’astronomie représentent des millénaires d’efforts joints par-delà les frontières de lieu, de genre, d’âge, de culture et de race, en parfait accord avec les principes des Nations Unies. Dans ce sens, l’astronomie est un exemple-type du développement scientifique au travers de collaborations et échanges internationaux.

La présidente du comité de pilotage AMA09 (point de contact en France pour l’Année Mondiale de l’Astronomie), Anny-Chantal Levasseur-Regourd, précise : « De multiples actions sont dès à présent prévues sur toute la France, expositions, conférences, animations, observations grand public, etc., avec un effort tout particulier en direction de la jeunesse et de l’éducation. Le démarrage international aura lieu à Paris en janvier 2009. Le retentissement de cet événement doit permettre la participation d’un très large public à l’ensemble des manifestations qui seront proposées tout au long de l’année ».

L’Année Mondiale de l’Astronomie s’adresse à tous. Son but est de faire partager la passion de la découverte, la valeur des méthodes scientifiques et le plaisir qu’il y a à mieux comprendre l’Univers et la place que nous y occupons. Dès à présent, près de 100 pays et 14 organisations se sont engagés à y participer, formant un réseau unique de communicants et enseignants en astronomie.